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RIEN NE T’EFFACE – Michel BUSSI – Roman

Dernière mise à jour : 21 févr. 2022


rien ne t efface michel bussi
Rien ne t'efface

Où allons-nous ? En France, entre la côte Basque, les collines d’Etretat et l’Auvergne


À quelle époque ? Contemporaine


Venez, je vous raconte de quoi il est question :


Maddie Libéri, la quarantaine, est médecin généraliste à Saint-Jean-de-Luz. Elle vit seule, avec son fils, Esteban, âgé de dix ans. Le matin de son anniversaire, Esteban disparaît sur la plage. Sa mère restera longtemps persuadée qu’Esteban n’a pas pu mourir noyé. Pour elle, il y a forcément une autre explication ! Finalement, Maddie déménage en Normandie pour tenter d’y démarrer une nouvelle vie, mais dix ans plus tard, elle revient sur cette fameuse plage et y reconnait Esteban, accompagné d’une femme qu’il appelle… maman !


« Des jumeaux parfaits. J’ai essayé de me raisonner, depuis trois jours. Je suis une scientifique, j’ai suivi des études de médecine, je ne crois à aucun Dieu ni à aucun paradis, Esteban aurait vingt ans aujourd’hui, Tom n’en a que dix, même si Tom sourit comme Esteban, rit comme Esteban, porte le même maillot qu’Esteban… Tom ne peut pas être Esteban. » P. 40


À parti de ce moment, Maddie, qui n’a jamais fait le deuil de la disparition de son enfant, décide de quitter la Normandie pour aller s’installer à Murol, en plein cœur de la chaîne des Puys, mais surtout à quelques kilomètres de chez Tom.


« Je suis installée à Murol depuis trois semaines et je ne regrette rien. Trois ans qu’ils attendaient un médecin ! J’ai été accepté comme si je revenais d’Amérique avec des lingots d’or à distribuer. Tout le monde a défilé dans mon cabinet, la maire, l’institutrice, le plombier, le boucher, le gardien du petit musée. Tous m’ont rassuré : ici, il y a du monde toute l’année ; tous m’ont félicitée, quand ils ont vu que je ne comptais pas mes heures ; tous m’ont proposé leur aide, que je n’hésite pas à demander. Ici, si on accepte d’ouvrir sa porte, ou de frapper à celle des autres, on ne reste pas seule longtemps. Merci les amis, mais je ne suis pas seule. » P.52


À mon humble avis :


Je peux vous dire qu’avec ce nouveau roman fraîchement édité, Michel Bussi revient en force en ce début d’année ! Dans "Au soleil redouté" et "On la trouvait plutôt jolie", il m’avait déjà bien baladé, mais dans celui-ci, il m’a complètement bluffé ! J’ai pourtant émis de nombreuses suspicions, j’ai reposé le livre, pris le temps de bien relire certains passages… et je n’ai pas réussi à découvrir l’intrigue ni à démêler le vrai du faux. En un mot : bravo !


Ce qui fait la différence :


Comme à son accoutumée, Bussi sait, avec une grande dextérité, immerger son lecteur dans son univers littéraire : des plages basques aux volcans d’Auvergne, vous serez totalement imprégné de l’atmosphère. Vous irez même jusqu’à poser un châle sur vos épaules ou quelques bûches dans la cheminée lorsque la tempête de neige s’abattra sur les montagnes. Mais n’oublions pas que l’auteur est géographe de formation et professeur d’université. Il sait y faire !


Mais revenons-en à ce roman. Lorsque mes yeux sont tombés sur l’ouvrage la semaine dernière, dans ma librairie préférée, la couverture très stylisée m’a bien entendu attirée, mais c’est principalement le titre de l’ouvrage qui m’a saisi. De suite, la guitare de Goldman est venue s’immiscer dans ma tête et je me suis entendue chanter silencieusement le refrain d’une de ses chansons les plus connues : « Quoi que je fasse, où que je sois, rien ne t’efface, je pense à toi ». Et lorsque j’ai atteint la page 142 du livre, un large sourire s’est dessiné sur mon visage :


« Je parviens à l’entrée du Murol quand RFM Auvergne cesse de grésiller. Jean-Jacques Goldman grave l’écorce, jusqu’à saigner. Ma première consultation n’est que dans une heure, je les avais toutes décalées, ignorant combien de temps les gendarmes allaient me garder. J’ai une heure à tuer ! »


Je ne pourrais terminer cette chronique sans rentrer un peu plus dans le vif sur sujet : la réincarnation ! Que vous y croyiez ou pas, Michel Bussi fera en sorte de bousculer vos plus profondes certitudes. Tom est-il pour de bon, pour de vrai l’âme d’Esteban réincarnée ? Voici ce qu’écrit l’auteur, à la première page de son roman :


« Le professeur Ian Stevenson, de l’université de St Andrews, a étudié, partout dans le monde, des milliers de témoignages d’enfants prétendant se souvenir de leur réincarnation. Ses travaux ont permis de définir le « modèle Stevenson », car les cas étudiés présentent d’étonnantes récurrences : les changements de sexe sont rares, inférieurs à 5% ; l’enfant commence à donner des informations sur sa vie antérieure à partir de deux ans. Il s’arrête généralement vers dix ans ; son décès, dans la vie antérieure, est le plus souvent marqué par une mort violente et précoce ; les anomalies physiques, somatiques ou psychiques sont alors fréquentes : cicatrices, marques de naissance, phobies ou dons inexpliqués. » P. 13


Belle lecture à vous et, une fois de plus, bravo à l’auteur !


456 pages / Février 2021 / Les Presses De La Cité


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