Le Petit Prince, ce conte poétique, philosophique, est le texte le plus traduit dans le monde après la Bible. Ce qui représente plus de 400 traductions depuis 1943, l’année de sa parution. Et sachez qu’il existe également une version en wolof du Petit Prince. Mais revenons-en à nos moutons (ou à notre renard) et à la question principale du dernier roman de Michel Bussi : Qui a tué le Petit Prince ?
Cet ouvrage est différent de ceux auxquels l’auteur français a habitué son lectorat. Code 612 Qui a tué le Petit Prince est relativement court (250 au lieu des 400, voire 500 pages classiques de Bussi). Les deux personnages principaux sont : Andie (une jeune détective, stagiaire chez Fox Compagnie, au style garçon manqué) et Neven (un pilote qui n’a pas volé depuis 15 ans et qui passe le plus clair de son temps à réparer des carlingues bloquées au sol). Ils ne se connaissent pas et sont recrutés par un richissime homme d’affaires camerounais, Oko Dòlo, pour enquêter sur la disparition en mer du célèbre auteur et aviateur Antoine de Saint-Exupéry, le 31 juillet 1944.
« — Ce stylo-plume, explique le businessman, est la troisième découverte majeure permettant de résoudre le mystère de la disparition de Saint-Exupéry. Le 31 juillet 1944, Antoine de Saint-Exupéry a décollé de Borgo, en Corse, tôt le matin, à bord d’un avion américain, un bombardier P-38 Lightning, pour une mission de reconnaissance jusqu’à Grenoble. Saint-Exupéry ne répondra à aucun appel radio. » (P.23)
Oko Dòlo leur révèle l’existence d’un cercle très fermé dont il fait partie depuis de nombreuses années. Ce club international se compose de quelques individus, toutes et tous passioné.e.s par Le Petit Prince, et disséminés aux quatre coins de la planète.
« Oko a quarante ans lorsque le géographe le contacte. Ce n’est pas son personnage préféré dans Le Petit Prince, mais il aime bien son idée : créer un club des plus grands admirateurs du livre. Un club international. Le Club 612. Un club qui ne se contente pas de collectionner les éditions ou de montrer des expositions. Non, tout le contraire. Un club secret. Entre quelques initiés. Un club réservé à ceux qui ont su lire entre les lignes. À ceux qui entrevoient la véritable signification du Petit Prince. Qui accepte de consacrer leur vie à percer son secret. À répondre à l’ultime et sublime question que pose cette fable… » (P.36)
Vous l’aurez donc compris dès le titre du livre : il s’agit de découvrir qui a tué le Petit Prince, mais également les véritables circonstances de la disparition d’Antoine de Saint-Exupéry. Cependant, calmez-vous et n’oubliez pas qu’il s’agit d’un roman, d’accord ?
Comme à son habitude, l’écrivain, également professeur de géographie, nous embarque dans une aventure littéraire sur plusieurs continents : l’Europe, l’Amérique, l’Afrique…les Bermudes. Le roman bouge beaucoup, et ses personnages principaux avec. On n’a pas le temps de s’ennuyer, l’écriture est fluide, l’approche du grand classique exupérien rafraichissante, divertissante. Cependant, je dois avouer ne pas m’être attachée avec la même intensité à Andie ou Neven que celle avec laquelle j’avais pu le faire dans Rien ne t’efface avec Maddie Libéri, ou Clotilde dans Le temps est assassin, ou Leyli Maal dans On la trouvait plutôt jolie.
Bref, j’ai grandement apprécié la fine plume de Bussi pour revisiter le mythe du Petit Prince et celui de Saint-Ex ainsi que les nombreuses citations extraites du conte philosophique (il fallait y penser !), mais cet ouvrage n’est pas mon préféré de l’écrivain contemporain. Par ailleurs, j’ai hâte de découvrir son dernier livre qui sortira dans quelques jours et qui a pour titre Nouvelle Babel (aux Éditions Les Presses de la Cité).
À suivre !
240 pages / sorti en octobre 2021 aux Éditions Les Presses de la Cité
Retrouvez le dernier roman (2022) de Michel Bussi sur le site : Nouvelle Babel.
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